MALICORNE II ( Le Mariage anglais ) |
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1975 GRIFFE / HEXAGONE / SONY MUSIC BRI191262 Durée : 42 mn Les titres :
CE QU'ILS EN PENSENT ..... Rock & Folk n° 106 - Novembre 1975 Un second Malicorne qui s'affirme plus tempéré, plus précis dans la réalisation, plus complet, plus gai aussi. La place faite aux voix s'est élargie, on découvre même un chant sans accompagnement, une polyphonie arrangée d'une façon bien particulière (Marions les roses); peut être un des plus beaux morceaux du disque. On rencontre aussi de petits airs de danse typiques des bals populaires du siècle dernier, dans toute leur simplicité, avec cependant un découpage un peu syncopé propre à Malicorne. On est , tout au long de ce disque plongé dans les légendes, les contes et l'histoire. Dans le répertoire de Malicorne, les chansons traditionnelles sont telles qu'il les a reçues, seule la musique est arrangée; rien n'empêche d'attacher ses textes à l'actualité. Il est remarquable que les instruments utilisés soient pour la plupart anciens et très facilement accessibles. Si le son en est différent, ce n'est pas tellement à cause d'artifices techniques, mais grâce à l'harmonisation et aux arrangements du groupe. Le violon , par exemple, coule tout seul dans la musique, même si l'on reconnaît à un moment donné un passage avec wah-wah. Le psalérion, la vielle à roue, le dulcimer dont joue Marie YACOUB ne s'inscrivent-ils pas dans la lignée traditionnelle ? Le dulcimer est électrique ? Pas toujours; et quand bien même; l'électrique sert le groupe, il ne sert pas de l'électrique pour truquer. Le mandoloncelle, le cromorne, , le bouzouki, le violoncelle, , l'épinette des Vosges, la flûte à bec, le mélodéon (accordéon diatonique), la gaïta (cornemuse espagnole), le bodhran (tambour) et enfin l'harmonium et l'orgue, la guitare (elle aussi parfois électrifiée), la basse, tout cela fait beaucoup d'instruments me direz-vous. Plus que ça encore, car il faut ajouter la ou les voix et les petites percussions - heureusement pas de batterie - avec très peu de re-recording.. Alors pourquoi ressort-il une telle homogénéité, une telle impression d'intégrité dans ce disque ? La musique de Malicorne est conçue par quatre musiciens qui s'entendent parfaitement bien. Si une toute récente modification est survenue au sein du groupe, ce n'est que pour des raisons extérieures. Pierre KERHERVE remplacera Hughes De COURSON. Cela n'affectera pas beaucoup ce que vous entendrez bientôt, étant donné l'analogie profonde de ces deux musiciens. Nicolas CAYLA et aussi : http://fp.nightfall.fr/index_651_malicorne-1975.html http://jopodepoj.blogspot.com/2010/07/malicorne-2.html
sur le net http://www.progarchives.com/Review.asp?id=88417 Review by Heptade (Allister Thompson)Posted 2:06:36 PM EST, 8/29/2006 This is an absolute electric folk classic. The Yacoubs are both incredible vocalists, and the use of electric and acoustic folk/medieval instruments is perfectly balanced. I haven't heard a lot of French traditional music, Breton or otherwise, but if it's all as haunting as this, I'll buy the lot. There is a lot of resemblance to medieval music and even some scales more akin to Eastern music than Celtic, although this music is quite closely related to Gaelic music. The songs are haunting, making excellent use of drones and exquisite vocal harmonies. The closest Anglo approximation I can think of is Steeleye Span's Please to See the King or Below the Salt, two pre-rock electric folk albums with a similar eerie medievally vibe. I can't give it the five stars it deserves, not being prog, but certainly 70s prog fans will enjoy Malicorne's music. 45 tours promotionnels . Marions les roses - Hexagone 880 001 (Collection Agostino Roncallo ) |
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Notes Cette chanson est d'origine normande mais la date de sa composition est incertaine. Elle "célébrait" soit le mariage d'Henriette de France (1609-1669), fille d'Henry IV (1553-1610), avec Charles 1er d'Angleterre (1600-1649), soit d'après Amélie Bosquet (1815-1904), folkloriste normande, celui de Catherine de Valois (1401-1438), fille de Charles VI (1368-1422) , avec Henri V (1387-1422) roi d'Angleterre (C'est par le traité de Troyes du 21 mai 1420, que fut conclue "en vue du mariage pour les biens de cette paix, entre notre fils susnommé, le roi Henri, et notre fille très chérie, Catherine, il est devenu notre fils et celui de la reine....) Le premier couplet est une mélodie d'origine québécoise. La chanson est suivie de "Domino Fidelium" motet grégorien de l'école de Notre-Dame.
C'était la fille d'un roi français Que l'on marie à un anglais, O mes chers frères, empêchez de m'emmener J'aimerai mieux soldat français que roi anglais
Et quand ce vint pour l'épouser Dedans Paris fallut passer : Il n'y a Dames de Paris qui ne pleurît De voir passer la fille du roi à un anglais
Et quand ce vint pour embarquer Les yeux lui a voulu bander : Bande les tiens, laisse les miens maudit anglais Car j'ai la mer à traverser, je la verrai
Et quand ce vint pour débarquer Tambours, violons de tous côtés : Retirez-vous, tambouriniers et violoniers ! Car j'aime mieux le son du hautbois du rois français.
Et quand ce vint pour le souper, Du pain lui a voulu couper : Coupe le tien, laisse le mien maudit anglais ! Car j'ai des gens du pays pour me nourrir
Et quand ce vint pour le coucher L'anglais voulut la déchausser : Déchausse-toi et laisse moi maudit anglais ! Car j'ai des gens du pays pour me servir.
Et quand ce vint vers la minuit L'anglais ne faisait que pleurer ! Retourne-toi, embrasse-moi mon cher anglais, Puisque nos pères nous ont mariés il faut s'aimer
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Note : C'est le thème de la fille qui regrette d'avoir été trop facilement séduite. Dans une variante berrichonne de la "Fille aux chansons", les quatre derniers couplets sont communs aux deux ballades. Apprise de "Chansons populaires dans le bas Berry" par Emile Barbillat (1882-1947) et Laurian Tourraine (1870-1957). Cette version est très semblable à celle que chante Catherine Perrier.
Où allez-vous la belle, avant soleil levé (x2) Je m'en vais à la messe, l'avez-vous entendu sonner ? Beau garçon jardinier Attendez-moi la Belle, je vous y conduirai (x2) La prend par sa main blanche, au jardin il l'a emmené A l'ombre du rosier Cueillez, cueillez la belle la fleur que vous voudrez (x2) La belle a pris la rose et puis elle s'est mise à pleurer A l'ombre du rosier Qu'à vous, qu'à vous la Belle, qu'à vous à tant pleurer ? (2) Je pleure mon cœur volage, galant que vous m'avez volé A l'ombre du rosier Pleurez pas donc la belle, je vous le rendrai (x2) C'est pas une chose, à rendre, galant, Comme de l'argent prêté Beau garçon jardinier
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La fille aux chansons (Marion s'y promène) Note :
Cette complainte est très courante en Ile de France et dans l'Ouest de la France ainsi qu'au Québec mais on peut difficilement en fixer l'origine. Elle fait partie d'une série comprenant d'innombrables versions : citons "Isabeau s'y promène", "Le long de la mer", "Le plongeur noyé", dans lesquelles seul le dénouement varie. Celui-ci est un des plus dramatiques et est probablement issu de l'histoire des pirates. La deuxième forme musicale est composée par Malicorne.
Marion s'y promène Le long de mon jardin
Le long de mon jardin Sur les bords de la France Le long de mon jardin Sur les bords de l'eau Aperçoit une barque De trente matelots
Le plus jeune des trente Chantait une chanson
La chanson que tu chantes Je voudrai la savoir
Montes dedans ma barque Je vous l'apprendrai
On fait cent lieues de barque Sans rire et sans pleurer
Après cent lieues de course La belle s'mit à pleurer
Qu'avez vous donc la belle Qu'a vous à tant pleurer
J'entends, j'entends ma mère M'appeler pour coucher
Ne pleurez pas la belle Chez nous vous coucherez
Quand la belle fut dans la chambre Son lacet a noué
Mon épée sur la table Belle pourra le couper
La belle a pris l'épée Au cœur se l'est plongée
La prend par sa main blanche Dans la mer l'a jetée |
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