MALICORNE L'EXTRAORDINAIRE TOUR de FRANCE d'ADELARD ROUSSEAU dit NIVERNAIS la CLEF des COEURS; COMPAGNON CHARPENTIER du DEVOIR
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1978 Mélodie Distribution 79649.2
Les titres : 01 - La conduite 02 - La danse des damnés 03 - Le mari jaloux - La valse druze 04 - Si l'amour prenait racine 05 - Une fille dans le désespoir 06 - Les couleurs 07 - A Paris la grande ville 08 - Compagnons qui roulez en Province 09 - La complainte des coureurs des bois 10 - L'auberge sanglante 11 - Le départ des compagnons - La conduite
Les Musiciens
Gabriel YACOUB : Guitare, banjo, guitare électrique, mandoloncelle, autoharpe, chat Hughes DE COURSON : Cormornes, flûtes, tympanon, synthétiseur, glockenspiel, piano, harmonium, orgue positif, gaïta, percussions, chants. Laurent VERCAMBRE : Violon, violoncelle, alto, viole d'amour, nyckelharpa, mandoline, mandoloncelle, clarinette, mélodéon, guitare, chant. Olivier ZDRZALIK : Guitare basse, percussions, chant. Marie YACOUB : Vielle à roue, dulcimer, chant CE QU'ILS EN PENSENT ..... Adalard Rousseau dit"Nivernais la Clef des Cœurs" était Compagnon Charpentier du Devoir. Les Compagnons du Devoir, il ne faut pas croire que c'est seulement du passé, cela existe encore de nos jours, même si le tour de France imaginaire qui nous est conté ici doit se situer un peu avant la fin du XIXe siècle ( la date est laissée volontairement imprécise ). Parfois en train ( innovation ! ) mais le plus souvent à pied, le compagnon allait de patron en patron. Au cours de ces sortes de stage, il devait faire la preuve de son habilité et de son honnêteté, en même temps que l'apprentissage purement technique de son métier. Il revenait, passé un an, nanti d'un certificat obtenu au prix de bien des efforts et d'une longue patience, qui vantait ses qualités professionnelles, en fait une sorte de passeport pour la vie adulte. Les Compagnons étaient, et que l'on sache restent, une confrérie fondée autant sur la solidarité et l'entraide que sur l'exigence d'un respect absolu de leur code d'honneur. Voilà, grossièrement résumé, le très beau et intéressant thème choisi par Malicorne pour ce qui est d'emblée et deux ans après "Almanach" comme son second concept-album. En fait, cela semble être surtout l'initiative de Gabriel Yacoub, fervent lecteur de la littérature du compagnonnage, Agricol Perdiguier en tête. A partir de ces lectures, Gabriel s'est fait plaisir en rédigeant une série de petits textes narratifs, le journal de bord d'Adélard Rousseau, qui permettent d'introduire les chansons et de les lier entre-elles. Ceci donne prétexte à un très joli livret illustré, agrafé comme il se doit à l'intérieur de la pochette. Quant à la musique
elle-même, il faut tout de suite avouer que la première écoute du
disque est tendue et que l'on craint d'abord pour le groupe après les
faux pas du quatrième album. Et puis, finalement, à mesure qu'on le réécoute,
ce Malicorne réussit son examen de passage, et quelques lignes de force
apparaissent : Gabriel confirme qu'il sait composer de splendides mélodies
à la manière des ballades traditionnelles ( "L'auberge
sanglante" est remarquable ) et le groupe maîtrise mieux le travail
en studio. D'autres instruments que ceux déjà connus chez Malicorne
s'introduisent à l'occasion de ce disque : Gaïta, nickelharpa,
glockespiel, et l'on retrouve quelques trucs déjà employés dans l'un ou
l'autre des deux précédents albums, comme les arrangements de fanfare de
Jean Daniel Mercier, cette fois très heureux ( et même carrément
superbes comme seul accompagnement à la voix de Gabriel dans "Compagons
qui roulez en Provence" , le quatuor à cordes déjà magnifiquement
employé dans l'"Almanach" ( ici, "A Paris la grande ville
" ). Les vocaux ont gagné en naturel, et marie se fait pour sa part
presque trop discrète dans l'unique chanson où elle figure en solo (
"Le mari jaloux" ). Laurent Vercambre est revenu en force dans
ce disque et joue d'un peu tout, y compris viole d'amour et clarinette.
Hughes de Courson a enrichi l'utilisation de sa panoplie de percussion et
de claviers, cependant que l'on remarque sur certains titres la
participation de deux invités bien connus, vieux copains de Gabriel
depuis la grande époque stivelienne : Dan Ar Bras et Michel Santangeli.
Au total, ce "Tour de France" n'est pas le plus beau Malicorne (
qui je le crois sincèrement , reste "Almanach" ), mais il est
sans doute , pour de bon cette fois ci, le disque du second souffle que le
groupe cherchait déjà dans l'album précédent ( la pochette bleue ).
Reste à espérer, question toujours préoccupante pour Gabriel et ses
amis que les prochains concerts ne seront pas compromis par les
complications de la sono, et concrétiseront lrdit second souffle. Car il
serait dommage que Malicorne en reste à une réputation trop restrictive
de groupe "bon sur disque". Jacques VASSAL – ROCK'n FOLK - n° 142 – 11/1978
45 tours promotionnel Face A - A Paris la grande ville Face B - La danse des damnés Ballon Noir Bal 45001 (Photos Agostino Roncallo ) |
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Page modifiée le lundi 27 mai 2024 |
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et aussihttp://www.progarchives.com/Progressive_rock_discography_CD.asp?cd_id=5517#reviewsReview by Sean Trane (Hugues Chantraine)SPECIAL COLLABORATOR Prog-Folk Specialist This is their fifth or sixth album and a conceptual one. This concept does not make it anymore prog than the previous ones, still concentrating on popular music from 17 18th century in rural France. As you might guess from the title , the album depicts a man's journey through France (not with a bike you wise-arses) and making us discover the regional particularities of the music of those days. Not very rock , but really instructive if you are into this stuff. Please note that I am no expert on this type of music to start discussing the veracity and integrity of that particular style of music , but I gather that if they bothered to do this stuff , they were going to be truthful to it. Posted Monday, May 24, 2004, 03:28 EST
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